Les TMS au travail : Top 5 des métiers les plus à risque !

Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet qui touche de nombreux travailleurs : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Ces affections sont devenues un véritable enjeu de santé publique au travail, avec des impacts sur la productivité et la qualité de vie des professionnels.
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Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet qui touche de nombreux travailleurs : les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). Ces affections sont devenues un véritable enjeu de santé publique au travail, avec des impacts sur la productivité et la qualité de vie des professionnels.

En tant que kinésithérapeute, j’ai décidé de vous partager mes connaissances pour vous aider à mieux comprendre les métiers les plus touchés par les TMS. Pour rappel, voici les parties du corps les plus touchés par les TMS :

Parties du corps les plus touchés par les TMS
(Assurance Maladie, 2017)

Les TMS, c’est quoi au juste ?

Ce sont des douleurs qui affectent les muscles, les tendons, les ligaments, les articulations et les nerfs, généralement au niveau du dos, des épaules, des bras et des poignets. Ils sont souvent causés par des gestes répétitifs, des postures contraignantes, ou encore par le stress et les contraintes psychosociales au travail. Et devinez quoi ? Certains métiers sont plus exposés que d’autres !

Le top 5 des secteurs à risque !

1. Les métiers du transport et de la logistique

Les conducteurs routiers, les manutentionnaires, les magasiniers, les préparateurs de commandes, les caristes, les déménageurs et autres professionnels du transport et de la logistique sont souvent amenés à effectuer des tâches nécessitant la manipulation de charges lourdes, la répétition de mouvements, des postures prolongées ou inadéquates, ainsi que des vibrations causées par les véhicules. Tout cela peut contribuer au développement de TMS, ce qui représente 95 % des maladies professionnelles dans ce domaine.

Les TMS les plus couramment associées aux métiers du transport et de la logistique sont les lombalgies (maux de dos), les tendinites, les douleurs articulaires (genoux, épaules, poignets), les troubles musculaires et les syndromes du canal carpien. Ces affections peuvent entraîner une diminution de la productivité, des arrêts de travail, des coûts médicaux et une détérioration de la qualité de vie au travail. On estime environ à 73 millions d’euros de coût des TMS pour les entreprise et plus de 860 000 le nombre de journées de travail perdues dans ce secteur.

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2. Le secteur de la santé

Les travailleurs de la santé, notamment les aides-soignants, les infirmiers, les médecins et autres professionnels de la santé sont également exposés aux risques de TMS en raison des tâches physiquement exigeantes qu’ils effectuent quotidiennement. Les aides-soignants, par exemple, sont souvent amenés à mobiliser les patients, ce qui peut entraîner des contraintes musculo-squelettiques, en particulier au niveau du dos et des membres.

Les infirmiers, quant à eux, peuvent être confrontés à des postures inconfortables et à des mouvements répétitifs lorsqu’ils effectuent des soins aux patients, administrent des médicaments, effectuent des prélèvements sanguins ou aident les patients à se déplacer. Les médecins sont également soumis à des positions prolongées debout lorsqu’ils effectuent des chirurgies ou des consultations.

Il est a noté que la prévalence des TMS dans les EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est alarmante. Les tâches de manipulation manuelle des résidents, comme les levers, les transferts, les toilettes et les habillages, ainsi que le déplacement fréquent de charges lourdes, peuvent entraîner des contraintes physiques importantes pour le personnel soignant. La position debout prolongée, les gestes répétitifs et les postures inadéquates sont autant de facteurs de risque qui contribuent à l’apparition de TMS chez les soignants.

Pour rappel, 70% des TMS sont liées au mal de dos.

3. Les métiers du BTP

Les tâches courantes du BTP (Construction / Bâtiment et Travaux Publics), telles que le levage de charges lourdes, la manipulation d’outils et d’équipements, les postures inconfortables, les gestes répétitifs et les vibrations des machines peuvent entraîner des contraintes musculo-squelettiques et augmenter le risque de développer des TMS.

Les maçons, les charpentiers, les plombiers, les électriciens et autres travailleurs du BTP sont souvent amenés à effectuer des tâches physiquement exigeantes qui sollicitent les muscles du dos, des bras, des jambes et d’autres parties du corps. Le port de charges lourdes, les postures inconfortables, la manipulation d’outils vibrants, ainsi que les mouvements répétitifs du bras et de la main peuvent causer des tensions musculaires, des douleurs articulaires et d’autres symptômes associés aux TMS.

De plus, les travailleurs du BTP sont souvent exposés à des conditions de travail difficiles, comme les environnements de travail extérieurs, les températures extrêmes, l’humidité, le bruit et la poussière, ce qui peut également augmenter les risques de TMS.

91 % des maladies professionnelles reconnues dans le secteur du bâtiment et des travaux publics sont liés à des TMS.

3. Le secteur de l’agroalimentaire

Dans l’agroalimentaire, les tâches courantes telles que la découpe, le port de charges, l’emballage, la manutention de produits alimentaires, ainsi que les travaux de conditionnement et d’emballage peuvent entraîner des sollicitations excessives sur les muscles, les tendons, les articulations et les nerfs, ce qui peut causer des douleurs musculo-squelettiques.

Les travailleurs sont souvent exposés à des environnements de travail exigeants, avec des températures froides ou chaudes, des vibrations, du bruit et des mouvements répétitifs, ce qui peut également augmenter le risque de TMS.

4. Le secteur de la propreté

Dans le secteur de la propreté, les travailleurs sont souvent exposés à des tâches physiquement exigeantes, comme la manipulation de produits de nettoyage, la manutention d’équipements lourds, le balayage et d’autres mouvements répétitifs. Ils peuvent également être amenés à travailler dans des positions inconfortables, comme se pencher en avant, se tordre ou se courber, pendant de longues périodes. Tout cela peut entraîner une surcharge musculo-squelettique et augmenter le risque de développer des TMS.

Les TMS peuvent avoir un impact sur la santé et le bien-être des travailleurs de la propreté, entraînant des douleurs, des raideurs, des gonflements, des limitations fonctionnelles et d’autres symptômes qui peuvent affecter leur capacité à travailler efficacement et à maintenir leur qualité de vie.

Il est donc important de mettre en place des mesures de prévention dans le secteur de la propreté pour minimiser les risques de TMS.

5. Le secteur du commerce

Les travailleurs du secteur du commerce peuvent être exposés à diverses tâches physiquement exigeantes qui peuvent augmenter le risque de TMS. Cela peut inclure la manutention de charges lourdes, comme le déplacement de produits, le chargement et le déchargement de marchandises, ainsi que la préparation et l’emballage de produits. Les travailleurs peuvent également être amenés à rester debout pendant de longues périodes, à effectuer des gestes répétitifs lors de l’étiquetage et de l’encaissement des produits, ou à travailler dans des positions inconfortables pour atteindre des étagères hautes ou basses.

De plus, les travailleurs du commerce peuvent également être exposés à d’autres facteurs de risque tels que le stress physique et mental, les horaires de travail irréguliers, les pressions de productivité, les exigences de service à la clientèle et les environnements de travail non-ergonomiques, ce qui peut également contribuer au développement de TMS.

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