Ils portent, rassurent, consolent, stimulent et veillent à chaque instant sur les enfants. Pourtant, derrière cette présence attentive, les professionnels des crèches sont énormément touchés par les TMS et le mal de dos, devenus l’une des premières causes d’épuisement physique et d’arrêts maladie dans la petite enfance.
Pourquoi les TMS touchent les professionnels de la petite enfance ?

Les troubles musculosquelettiques (TMS) c’est à dire toutes les douleurs liées aux muscles, tendons, articulations et parfois les nerfs, sont aujourd’hui la première cause de morbidité liée au travail et représentent 88 % des maladies professionnelles indemnisées dans le régime général, tous secteurs confondus.
Dans le domaine de la santé, cette proportion dépasse même 92 %des maladies professionnels avec en tête le mal de dos. Les professionnels de la petite enfance ne font pas exception et sont particulièrement exposés à ces troubles. Mais d’où viennent ces TMS, et pourquoi sont-ils si fréquents dans le secteur de la petite enfance ?
Gestes quotidiens et postures à risque en crèche

Au quotidien, les professionnels de la petite enfance répètent de nombreux gestes dans des conditions ergonomiques pas évidentes et peu adaptées à leur taille d’adulte. Ils portent des enfants plusieurs fois par jour avec un poids allant de 7 à 15 kg en moyenne. D’autant que contrairement à une charge fixe que l’on vient porter comme dans un métier de manutentionnaire, un enfant bouge ! De plus, ces pro de la petite enfance doivent aussi se pencher pour les changer ou les habiller avec des postes plus ou moins haut. Ils sont également amené à travailler au sol pour accompagner les jeux. Ils installent, déplacent ou rangent du mobilier, des jouets et du linge souvent situé assez bas.
Ces actions sollicitent fortement les articulations du dos, des épaules, des bras et des poignets. À cela s’ajoutent des déplacements constants, souvent sans véritable pause ni récupération. Les professionnels doivent aussi rester en vigilance permanente pour sécuriser les enfants et répondre à leurs besoins.
Ce cumul d’efforts, de postures contraignantes et d’attention soutenue explique pourquoi les TMS dans la petite enfance apparaissent rapidement et deviennent une source importante de douleur et de fatigue.
Les zones du corps les plus touchées par les TMS
Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) touchent trois zones principales chez les professionnels de la petite enfance. Le bas du dos est le plus souvent concerné. Les flexions répétées du buste, le port des enfants et les positions prolongées au sol ou accroupi sollicitent fortement les lombaires et provoquent des douleurs persistantes.
La nuque et les épaules sont également très exposées dans les crèches. la position des changes favorisant la tête penché en avant sollicite particulièrement la nuque. Les bras levés de façon répétée, les gestes en hauteur, la tension nerveuse et le stress organisationnel augmentent les tensions musculaires et favorisent l’apparition de douleurs.
Les poignets et les avant-bras sont eux aussi sollicités quotidiennement. Le port des nourrissons, l’utilisation des poussettes ou les activités manuelles répétées peuvent entraîner une fatigue musculaire durable, une perte de force et des douleurs gênantes dans les gestes du quotidien.
Des facteurs organisationnels, environnementaux et psychosociaux favorisant les TMS

Les études montrent que les troubles musculosquelettiques ne sont pas seulement liés aux postures ou aux gestes physiques. Ils sont aussi influencés par des facteurs organisationnels, environnementaux et psychosociaux.
Sur le plan organisationnel, plusieurs éléments augmentent le risque de TMS dans le secteur de la petite enfance : charge de travail élevée, sous-effectif, rythme soutenu et manque de pauses. Les professionnels de la petite enfance doivent souvent réaliser plusieurs tâches en même temps, respecter des délais serrés et composer avec des horaires irréguliers. Le corps n’a alors pas le temps de récupérer. Cette accumulation de contraintes accroît le stress et favorise l’apparition des douleurs. Prévoir de véritables pauses, et si possible des pauses actives, aide à limiter ces effets. Mais le levier le plus efficace reste le renforcement musculaire ciblé, qui protège le corps et améliore la capacité à répéter les gestes du métier.
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle important. Le mobilier est pensé pour les enfants, pas pour les adultes, ce qui impose des postures inconfortables. Les espaces exigus ou mal aménagés limitent les mouvements et augmentent les sollicitations physiques, ce qui accentue le risque de douleurs.
Les facteurs psychosociaux viennent compléter le tableau du secteur de la petite enfance. Fatigue mentale, faible reconnaissance, charge émotionnelle liée à l’accompagnement des enfants : autant d’éléments qui augmentent le stress. Or, la douleur chronique et l’anxiété forment souvent un cercle vicieux difficile à briser. En effet, la douleur persistante génère fréquemment de l’angoisse et de l’anxiété, ce qui aggrave la perception de la douleur. Ce mécanisme amplifie la souffrance, rendant la gestion de la douleur encore plus complexe, accentue la difficulté de la récupération et aggrave les TMS déjà présents.
Les troubles musculosquelettiques dans la petite enfance résultent donc d’un ensemble de causes combinées. Leur prévention nécessite une approche globale, qui prenne en compte le corps, l’organisation du travail, l’environnement et l’impact émotionnel du métier.
Les conséquences des TMS pour les professionnels et les crèches
Les troubles musculosquelettiques ont un impact profond sur la vie des professionnels de la petite enfance. Ils provoquent des douleurs chroniques et une fatigue persistante, qui réduisent l’énergie, la motivation et le confort au travail. Ces douleurs limitent la disponibilité physique et mentale, ce qui affecte directement la qualité de présence auprès des enfants et la capacité à participer pleinement aux activités et aux soins.
Les TMS entraînent aussi des arrêts maladie plus fréquents et, parfois, des reconversions forcées. Le secteur, déjà marqué par une pénurie de personnel, se trouve alors encore plus fragilisé. Pour les structures, ces conséquences représentent un coût humain et économique important : remplacements à organiser, recrutement complexe, formation de nouveaux salariés et perte de continuité dans l’accueil.
Ainsi, les TMS ne touchent pas seulement la santé des professionnels. Ils impactent également la qualité du service rendu aux familles et la stabilité des équipes. Prévenir les douleurs et accompagner les salariés devient donc essentiel pour préserver le bien-être des professionnels, la qualité d’accueil et la pérennité des structures.

Doado : prévenir les TMS grâce à un programme pratique pour les professionnels de la petite enfance
L’application Doado, conçue par des kinésithérapeutes, et validée par des médecins, a conçu spécialement pour les professionnels de la petite enfance un programme adapté aux contraintes de leurs métiers. Son objectif est de prévenir les troubles musculosquelettiques (TMS) grâce à un accompagnement pratique et facilement accessible au quotidien.
Doado propose un programme complet de renforcement musculaire, étirements et échauffements à la prise de poste, adapté aux gestes et postures des professionnels en crèche. Sous format de vidéos courtes, les utilisateurs effectuent les mouvement pas à pas, avec des exercices ciblés pour le dos, les épaules, les bras et les articulations les plus sollicitées. Elle intègre également des conseils d’ergonomie, pour éviter de se blesser lorsqu’on manipule les enfants, déplacer le mobilier ou réaliser les tâches quotidiennes de manière sécurisée et moins fatigante.
Grâce à Doado, les professionnels peuvent prévenir les TMS et le mal de dos, renforcer leur corps et améliorer leur bien-être au quotidien. L’application permet ainsi de concilier santé, sécurité et efficacité dans un métier physiquement exigeant, directement depuis son smartphone ou sa tablette.
Ces vidéos durent 7 minutes maximum afin de s’insérer facilement dans le quotidien et peuvent être faites en groupe ou seul afin de motiver chacun à mettre en place une routine pour son bien bien-être. On ne le rappellera jamais assez le secret pour être en bonne santé c’est la régularité.
Doado va aussi plus loin que le métier de ces professionnels de la petite enfance et personnalise selon le quotidien de chaque collaborateur en prenant en compte les autres déterminants de la santé comme le sommeil, la nutrition ou encore le stress.
Prendre soin des professionnels qui prennent soin des enfants
Les professionnels de la petite enfance portent, soutiennent, rassurent, accompagnent et élèvent nos enfants.
Il est temps que leur santé physique soit enfin considérée comme une priorité.
Parce qu’un personnel qui va bien :
✨ est plus disponible
✨ prévient la fatigue et l’absentéisme
✨ améliore la qualité d’accueil
✨ reste durablement dans le métier
Sources :
https://www.ameli.fr/gironde/assure/sante/themes/tms/comprendre-troubles-musculosquelettiques
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-05280811v1/document
https://www.inrs.fr/metiers/sport-associations/accueil-jeunes-enfants.html